MICRO-AVENTURE: LE TOURISME POST-COVID ?

9 juin 2020
National

La micro-aventure : une autre tendance touristique post-Covid

Cet été, de nombreux Français passeront leurs vacances dans notre pays. Bien que les restrictions imposées par la pandémie Covid-19, notamment en matière de trafic aérien, soient progressivement levées, ni la situation économique des ménages ni le temps qu’il leur reste pour planifier leurs vacances ne leur permettront de passer un séjour à l’étranger. Une véritable aubaine pour des alternatives jusqu’alors négligées, comme les voyages en camping ou les micro-aventures, dont nous identifions les différents aspects dans cet article.

Et s’il était possible de vivre une aventure incroyable non loin de chez soi ? C’est à cette question qu’Alastair Humphreys, un aventurier britannique de 35 ans, a tenté de répondre en passant une année entière à voyager dans son pays (le Royaume-Uni). À travers les 12 voyages qu’il a effectués pendant cette période, ce globe-trotter, qui a été classé par le National Geographic parmi les 10 meilleurs aventuriers en 2012, a prouvé qu’il était possible de vivre une expérience touristique passionnante sans avoir à payer d’énormes sommes d’argent ou à parcourir des milliers de kilomètres en avion. En partageant son expérience jusque dans les moindres détails avec ses adeptes sur Twitter, il a donné naissance à un nouveau concept de tourisme : les micro-aventures.

Une micro aventure désigne toute aventure qui vous donne l’occasion de vous ressourcer et de vivre des sensations fortes sans avoir à voyager loin de chez vous ou à débourser de grosses sommes d’argent. Dormir à la belle étoile, camper au bord d’un lac, se promener dans une forêt… Ce ne sont là que quelques exemples de ce nouveau concept touristique qui, avant même la pandémie du Covid-19, gagnait en popularité. Ses caractéristiques sont les suivantes :

  • Peu coûteux : une tente, un sac à dos, de la nourriture qui peut être préparée à la maison… Les micro-aventures ne nécessitent que peu de grands moyens logistiques ou financiers ;
  • Facile à planifier : pour réaliser une micro-aventure, il n’est pas nécessaire de faire un brainstorming pendant des jours. De plus, aucune expérience particulière n’est requise ;
  • De courte durée : une micro-aventure peut se dérouler sur un week-end, voire sur quelques heures si vous avez besoin de vous ressourcer après une longue journée de travail ;
  • Ecologique : la plupart des micro-aventures se font dans la nature, bien que certaines pistes en zone urbaine commencent à apparaître peu à peu.

Selon un rapport publié par Meillaurtaux et Meilleurplacement en 2019, un tiers des Français économisent pour leurs vacances. L’année précédente, ils étaient 66% à partir en vacances selon le baromètre du cabinet Raffour Interactif. Comme on peut l’imaginer, un tel pourcentage sera difficile à atteindre en 2020, année marquée par la crise du Covid-19, avec toutes les répercussions socio-économiques qu’elle a induites. Pour beaucoup, cet été est en effet l’occasion d’équilibrer leurs finances, d’épargner davantage, de trouver un emploi ou une activité qui génère un revenu passif. Dans ces conditions, le mieux est de voyager localement et d’opter pour des micro-aventures en raison des sensations fortes et du dépaysement qu’elles procurent. Reste à savoir si les professionnels du tourisme auront suffisamment de temps et de ressources pour adapter leurs offres à ce nouveau concept innovant.

Nous ne cesserons jamais de rappeler que le tourisme est loin d’être une industrie figée. Dans ce secteur, il y a toujours de la place pour de nouveaux concepts tels que les micro-aventures. Les futurs cadres touristiques doivent donc se doter d’une formation de qualité, comme au sein de l’IEFT, mais aussi faire preuve d’imagination pour diversifier les offres proposées aux touristes avides de nouvelles expériences.