Le point sur l’évolution des missions des Organismes de Gestion de Destinations (OGD)

18 décembre 2019
National

Le point sur l’évolution des missions des Organismes de Gestion de Destinations (OGD)

Le macroenvironnement de l’industrie touristique est particulier : s’il bénéficie de l’aura de la destination « France » qui continue de caracoler en tête des destinations, il connait également des bouleversements législatifs (lois MAPTAM et NOTRe), technologiques (avant l’émergence des solutions de réalité virtuelle et augmentée) et environnementaux avec les formes durables du tourisme. Dans ce contexte, les acteurs publics du tourisme doivent s’adapter pour migrer vers un modèle semi-public : la dépense doit générer un retour sur investissement. Quid du rôle des Organismes de Gestion de Destinations (OGD) ?

L’appellation générique « Organismes de Gestion de Destinations » ou OGD fait référence aux acteurs publics du secteur touristique qui s’emploient à promouvoir les territoires et à initier des dynamiques positives pour les prestataires touristiques. Les principaux OGD sont les Offices de Tourisme, les Comités Régionaux du Tourisme ainsi que les différentes Agences Départementales de Tourisme.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas l’émergence d’internet qui a imposé la réévaluation du rôle des OGD dans le paysage touristique français, mais plutôt l’apparition de véritables mastodontes touristiques, notamment les grandes agences de voyage en ligne (Online Travel Agencies ou OTA), à l’audience massive, qui ont supplanté les OGD en tant que principal vecteur de visibilité des prestataires touristiques. Les OTA, avec Booking en tête de fil, disposent d’un budget de publicité et de communication de plusieurs milliards, et les OGD ne peuvent pas rivaliser sur ce terrain. La cotisation versée par les prestataires à l’Office du Tourisme de leur collectivité est-elle donc justifiée ?

Une étude menée en 2017 par « Destinations International » sur les OGD nord-américains a identifié cinq nouveaux métiers pour ces structures :

  • La curation du contenu des « meilleurs » prestataires touristiques de la destination ;
  • L’adoption des outils d’intelligence économique et de traitement des données pour identifier les tendances et amorcer les changements qui s’imposent dans le territoire ;
  • L’accélération du développement économique de la destination en identifiant les projets touristiques porteurs et en conseillant les investisseurs ;
  • L’atteinte du meilleur équilibre entre la croissance du nombre des arrivées et le développement socio-environnemental de la région ;
  • L’implication d’acteurs « non-traditionnels » dans l’effort touristique comme les universités, les ONG et les collectivités.

Les Organismes de Gestion de Destinations n’ont peut-être pas la même visibilité internationale des OTA, mais les chiffres montrent qu’ils ont toute leur place dans le paysage touristique, avec une nuance importante : s’ils n’arrivent qu’en 8e position des sites les plus consultés en préparation d’un séjour en France, ils grimpent à la deuxième place lorsque le touriste est sur place, ce qui démontre la belle crédibilité dont jouissent ces établissements. D’un autre côté, les OGD s’imposent comme une alternative viable et nécessaire aux OTA pour les clients et les prestataires qui souhaitent contourner les commissions élevées imposées par les leaders.

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