Un influenceur « voyage » est une personnalité du web qui justifie d’une audience plus ou moins large auprès de laquelle il diffuse des récits et des comptes-rendus de voyage, des bons plans, des conseils, etc. Il est rémunéré pour recommander des destinations ou des prestataires (restaurants, centres de loisirs, établissements d’hébergement, etc.). Ce métier en fait rêver plus d’un de par la célébrité qu’il peut conférer et de son côté prétendument « autodidacte », car il n’existe aucune formation spécifique à la profession. En réalité, il s’agit d’un métier qui implique une énorme charge de travail, notamment au niveau de la prospection et de l’image. Nicolas de Dianous, directeur associé chez We Like Travel (agence de communication spécialisée dans le voyage), explique : « Je ne connais aucun blogueur bien placé qui ne soit pas talentueux ; ceux qui percent aujourd’hui, ce sont ceux qui bossent dur ». Il ne faut pas perdre de vue l’investissement parfois lourd qu’il faut concéder pour espérer réussir. Avant d’acquérir une certaine notoriété, les influenceurs en herbe doivent acquérir du matériel audiovisuel professionnel, se former en la matière (ou recruter), écrire et travailler leur image sans aucune garantie de retour sur investissement. Bruno Maltor, influenceur « voyage » âgé de 26 ans, explique avoir investi 20 000 € pour le matériel.
En évoquant son parcours, cette nouvelle star qui compte 178,5k abonnés sur Instagram, et qui a refusé un CDI chez TF1 pour se consacrer à sa passion, explique : « Ça fait trois ans que j’en vis, mais j’ai beaucoup travaillé pour en arriver là. C’est entre dix et onze heures de boulot au quotidien, entre le tournage, le montage, l’écriture… et répondre à mes abonnés m’occupe une à deux heures par jour. Alors c’est vrai, j’ai un des meilleurs jobs du monde, mais il est ultra-exigeant ».