Dans ce contexte mouvant, les qualités attendues d’un manager évoluent elles aussi en profondeur. Finie la posture strictement hiérarchique ; place à un rôle de facilitateur, d’animateur de dynamiques complexes. "Utiliser l’écoute active et la résonance comme outils d’accompagnement", "développer l’autonomie des équipes", ou encore "animer un écosystème complexe en identifiant les bons interlocuteurs" : telles sont les compétences que Mathieu Daubon estime aujourd’hui essentielles. Pour lui, la capacité à diagnostiquer les besoins en formation, à ajuster les ressources humaines en fonction des enjeux, mais aussi à créer des espaces de dialogue réguliers entre acteurs du territoire devient un facteur clé de réussite. Il ne s’agit plus seulement de "gérer", mais bien d’orchestrer, dans un environnement où le manager est autant stratège que médiateur.
Pour conclure, le management stratégique en tourisme se réinvente sous la contrainte des crises, mais aussi sous l’impulsion des aspirations nouvelles. Comme le rappelle Mathieu Daubon, les défis contemporains sont autant de "sources de motivation" pour les professionnels du secteur, à condition de savoir les transformer en leviers d’action. Innover, s’adapter, coopérer, se former : ce qu’exige aujourd’hui le tourisme est un véritable changement de posture, une manière renouvelée de concevoir l’autorité, la stratégie et l’impact. Plus que jamais, le manager de demain devra conjuguer agilité, intelligence collective et engagement territorial pour naviguer dans un monde aussi imprévisible que riche en opportunités.