Imaginez vos clients en train de faire un selfie devant un glacier qui fond. Impressionnant, non ? Sauf que votre vol a probablement accéléré sa fonte 🥺.
Il faut en effet savoir que le secteur touristique est responsable de 8 à 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (les transports, en particulier les vols internationaux, représentent près de la moitié des émissions liées au tourisme).
C'est ça, l'effet boomerang du tourisme. On veut admirer la nature, mais on finit par lui faire du mal. En France, la Mer de Glace à Chamonix est devenue un emblème de ce réchauffement climatique : elle s’est réduite de 190 mètres au cours des 30 dernières années (dont 30 mètres depuis 2022) 😨. Un nouveau téléphérique a même dû être construit pour accéder au glacier, désormais éloigné de son ancien point d'arrivée. Ce site attire pourtant chaque année des milliers de visiteurs désireux de le voir avant sa disparition définitive. Mais cet afflux touristique contribue paradoxalement à accélérer sa fonte via les émissions générées par les transports et infrastructures nécessaires…
De même, les Galapagos (classées au patrimoine mondial de l'UNESCO) sont un exemple frappant d'une destination victime de son succès, avec une surconsommation d'énergie fossile (importation massive de diesel), une augmentation des déchets mal gérés et une pression accrue sur les écosystèmes marins. Résultat ? La biodiversité locale souffre, avec des espèces surpêchées et des habitats détruits.